Véloxygène a été reçu mercredi 13 avril 2016 par le président d’Amiens métropole.
M. Gest, accompagné de son chargé de mission M. Weinachter, a reçu notre présidente, Marie Hoël-Landard, accompagnée des vice-présidents Jean-Pierre Tétu et Pascal Journaux et de Patrice Malachin, trésorier de Véloxygène et membre du comité directeur de la FUB.
Nous avions sollicité cette rencontre par lettre du 24 mars suite à notre désaccord avec le projet des aménagements annoncés dans la rue Saint-Fuscien (Courrier Picard du 22 mars 2016).
Nous ne sommes pas d’accord avec l’affirmation qu’il n’y aurait soi-disant pas assez de place pour envisager des aménagements cyclables dans cette rue. Nous en avons mesuré la largeur de façade à façade : 12m, alors que dans le dossier consultable sur le site d’Amiens métropole il est mentionné une largeur moyenne de 11,50m.
Nous pensons qu’un aménagement cyclable est possible (en limitant la vitesse à 30km/h et en réduisant la largeur des voies automobiles). Conformément à la loi sur l’air (appelée loi LAURE), si l’aménagement est possible il doit être réalisé.
Nous n’avons pas été sollicités ni pour la concertation de la rue St Fuscien (mais les réunions étaient publiques et ouvertes à tous il est vrai), ni pour la révision du SDAC (schéma directeur des aménagements cyclables) comme cela se faisait au cours des précédentes mandatures. Le président de la métropole nous a répondu qu’il en discutait avec deux cyclistes de son entourage : quelle reconnaissance de l’expertise de Véloxygène ! Quel exemple d’archaïsme pour une équipe municipale dans la façon de prendre en compte les compétences de la population !
Plus généralement, M. Gest nous a assuré que des aménagements cyclables seraient réalisés « dès que cela serait raisonnablement possible ». L’exemple de la rue St Fuscien nous montre que l’appréciation du « raisonnablement possible » est très subjective !
Le président d’Amiens métropole veut proposer des alternatives attractives à la voiture mais ne pas commencer par l’interdire en ville comme la précédente municipalité tendait à le faire et comme c’est le cas à Paris, selon lui. Mais l’ampleur du linéaire de voirie à Amiens, conjugué avec l’absence de gros problèmes de circulation (en dehors des heures de pointe) rend la tâche difficile de l’aveu du président lui-même. De ce fait M. Gest peut-il espérer que les alternatives proposées (BHNS, vélo) réussissent à se développer significativement sans contraindre l’utilisation de la voiture ?
En conclusion, M. Gest a noté nos revendications sans y accéder lors de cette rencontre cordiale, en nous apprenant des éléments que nous aurions souhaité connaître et discuter auparavant. Notre interlocuteur doit être Caroline Bohain, élue en charge du vélo auprès de M. Rifflart. Nous ne manquerons donc pas de la solliciter régulièrement pour connaître l’avancement du projet, puisque aucun suivi de concertation n’est prévu.
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