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Balade vélocinephilique du 12 novembre 2023 : les films tournés à Amiens [Mise à jour]

> RDV place Gambetta – Amiens – 10h

Ce dimanche 12 novembre, notre balade aura pour thème « les films tournés à Amiens », voici plus de détails sur ceux-ci à travers les lieux où nous allons cheminer :

🟧 Place Gambetta

> Copacabana 2010 de Marc Fitoussi (DVD à la médiathèque numérique)

Certaines scènes sont tournées à Amiens mais c’est sensé se passer à Tourcoing. De même les scènes d’Ostende sont filmées au Touquet… On reconnaît à Amiens les nouvelles galeries, la rue Allart, la rue Dusevel mais surtout la vitrine de Trogneux. Babou, ancienne globe trotteuse jouée par Isabelle Huppert essaie de se ranger pour se réconcilier avec sa fille beaucoup plus conventionnelle qui la rejette. Pour cela, elle cherche du travail. Elle trouvera un job comme vendeuse dans l’immobilier mais, avant cela, elle aura tenté la confiserie et cela donne une scène mémorable dans la chocolaterie Trogneux qui, à l’époque n’a pas beaucoup défrayé la chronique….

🟧 St Leu et le nord du centre ville (où nous n’irons pas (?))

> Tout fout le camp 2022 de Sébastien Betbeder (médiathèque numérique)

Film intéressant pour quelques scènes tournées à St Leu et surtout le contexte local. Le héros est Usé, artiste musicien punk très connu hors d’Amiens et candidat fantaisiste aux élections municipales de 2014.

Thomas, journaliste… au courrier picard doit faire son portrait. Ils se rencontrent et c’est le début d’une histoire complètement déjantée qui leur fait parcourir la Picardie avec un vrai zombie qui meurt et ressuscite régulièrement, une monitrice de char à voile, un épicier fou, un vieillard sympathique, des gendarmes hésitants… C’est drôle, un peu surréaliste et anar comme…..

> Louise Michel 2008 de Gustave Kervern et Benoit Delépine (médiathèque numérique)

Les auteurs ont des attaches avec la Picardie, soit pour y être nés (Delépine) soit pour y avoir organisé de 2005 à 2012 le festival du film grolandais.

Le pitch : un patron délocalise son usine, les ouvrières se révoltent et menées par Louise (Yolande Moreau) décident de le trucider. Louise trouve un tueur à gages Michel totalement incompétent qu’elle va devoir assister. Le film a été tourné dans l’Aisne, dans la Somme et un peu à Amiens. On peut reconnaître le stade Urbain Wallet, un café rue de la Hotoie qui n’existe plus et la tour bleue d’Etouvie qui a été détruite depuis.

> Dans la même veine  « architecture des années 1970 vouée à la démolition », dans le film « Ricky » de François Ozon tourné en 2009, on voit de très beaux plans des tours Daudet du quartier Victorine Autier en forme de vagues ou de demi lunes.

> La tour Perret a aussi son film emblématique « Elle et lui au 14e étage » de Sophie Blondy sorti en 2000. Cette fois, le film se passe bien à Amiens. Babeth s’y ennuie, vit avec Rémy qui travaille … au Courrier Picard et rêve de partir à Paris. Elle parcourt la ville, St Leu entre autres avec ses amis et on y voit des plans intéressants de la ville, de la tour Perret et de la place de la gare surtout avant sa transformation. C’est un film qui a été un peu médiatisé quand il est sorti. Guillaume Depardieu y joue.

🟧 La cathédrale

> Jeanne 2019 de Bruno Dumont (médiathèque numérique)

Le film est l’adaptation d’une pièce de Charles Péguy et raconte le procès de Jeanne d’Arc. Bruno Dumont a précédemment réalisé un autre film « Jeannette l’enfance de Jeanne d’Arc » dans la même veine, un texte très littéraire et fidèle à l’auteur, des acteurs amateurs, des décors assez sommaires, des paysages de dunes du nord ou alors, ici, spectaculaire, la cathédrale magnifiquement filmée avec une musique de Christophe. Si on dépasse les à priori sur la diction des acteurs, c’est très beau.

> Des plans de la cathédrale figurent également dans « Notre Dame brûle » de Jean Jacques Annaud, film catastrophe de 2022 qui a mobilisé des figurants amiénois.

> D’autres films ont été médiatisés à Amiens pour avoir fait appel à des figurants : « Carnages » de Delphine Gleize en 2002 qui comporte des plans à la piscine, à la patinoire, au Cirque mais qui a plus à voir avec la tauromachie qu’avec Amiens, Roselyne et les lions de Jean Jacques Beinex qui a mobilisé pendant 10 jours au cirque en 1989 des dizaines de figurants (cf film de l’INA).

🟧 Henriville

> Confort moderne 2000 de Dominique Choisy

C’est le premier long métrage de Dominique Choisy, réalisateur amiénois qui se déroule essentiellement dans le quartier Henriville, vers la rue Lemerchier et le square Lemerchier (mais on ne voit et on n’entend jamais la voie ferrée…) Un assassinat a lieu dans le square, ce qui bouscule la vie trop rangée et triste d’Irène. A-t-elle à voir avec ce meurtre ? On n’aura pas vraiment vraiment la réponse. Le film est porté par l’actrice principale Nathalie Richard et on peut y reconnaître de nombreux acteurs (et non figurants) amiénois… C’est un film difficile à trouver.

Dominique Choisy a réalisé deux autres films de fictions et un magnifique documentaire en 2021 : les mots de Taj. Tajamul a fui l’Afgnanistan et est arrivé à Amiens. Six ans plus tard il refait le trajet à l’envers en compagnie de celui qui est devenu son père adoptif et est par ailleurs le réalisateur du film, il raconte son périple et ses difficultés, donne une vision décalée des parcours d’émigration. C’est un film qui a beaucoup tourné dans les festivals et les salles ces deux dernières années.

🟧 Le cirque

> Les clowns 1971 de Fellini

> Roselyne et les lions (voir plus haut)

🟧 L’hopital Philippe Pinel à Dury

> La tête contre les murs 1959 de Georges Franju

Avec Jean Pierre Mocky, Anouk Aimée, Charles Aznavour, Pierre Brasseur, Paul Meurisse. Au départ Mocky voulait tourner le film mais il n’était pas assez crédible pour les producteurs.

Le film est tiré d’un roman d’Hervé Bazin. François, jeune homme dilettante tente de voler son père qui le fait interner. A l’hôpital, François se lie à Heurtevent (charles Aznavour) et l’incite à s’évader avec lui. Mais Heurtevent, trop fragile, se suicide. Lors de l’enterrement, François, aidé par Stephanie une jeune femme qui lui rend visite, s’évade à nouveau. Il est repris et ramené à l’asile par les infirmiers. C’est un film impressionnant qui montre bien le caractère carcéral d’un hôpital psychiatrique et le dénonce. Deux médecins s’y opposent par leurs méthodes thérapeutiques. Le site de Dury est montré dans toutes ses dimensions et il a peu changé. NB : les scènes d’intérieur ont été filmées à la colonie scolaire de Dury.

> Bonus : un film a pour décors le cimetière de la Madeleine « la rose de fer » 1973 de Jean Rollin, film d’horreur (film culte selon certains).

Mise à jour : Ce dimanche, la balade a été effectuée sous un ciel gris mais non pluvieux. Nous étions une cinquantaine à découvrir les lieux de tournage de tous ces films, expliqués par Marie, bénévole de Véloxygène, vraiment enrichissant !

Un grand merci également à Nicolas Kandelaft de l’association « Philippe PINEL Au Fil Du Temps » pour nous avoir fait cheminer autour des films « La tête contre les murs » et « Impatientes » à travers l’Hopital Philippe Pinel sous la houlette de ses explications captivantes.

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