Il est vrai qu’en milieu urbain, avec l’augmentation de la pratique, on peut observer une certaine « sécurité par le nombre » (plus il y a de cyclistes sur un même territoire, moins le risque individuel d’avoir un accident est grand) corroborée par les statistiques et dont il faut se féliciter. Cette « vision zéro » nous semble cependant devoir s’imposer. D’abord parce que chaque victime est une victime de trop. Mais aussi parce que l’insécurité ou le sentiment d’insécurité routière est un blocage majeur qui empêche aujourd’hui de nombreuses personnes de se mettre en selle.

En complément de l’aménagement progressif par des infrastructures sécurisées de la métropole amiénoise, il est indispensable de mener une action déterminée en faveur de la sécurité routière des usagers les plus vulnérables, piétons et cyclistes, que nous proposons en trois volets : par des efforts accrus de prévention, de verbalisation et de suivi.

Certaines propositions ont été réfléchies avec la famille de Martine Bornoville décédée en janvier dans une collision avec un camion des ordures ménagères, à qui nous dédions ce document.